Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
PrivateCinexperience.over-blog.com

L'ensemble de ma vidéothèque analysée, notée et commentée par vous

A la Poursuite d'Octobre Rouge, 1990

Publié le 23 Août 2013 par Rodrigue Trano

A la Poursuite d'Octobre Rouge, 1990

Note: 6.5/10

Voici un film intéressant. "A la Poursuite d'Octobre Rouge" de John McTiernan sort en 1990, soit après "Predator" (1987) et "Piège de Cristal" (Die Hard, 1988) mais avant "Une Journée en Enfer" (Die Hard 2, 1995), tous des films d'action virils, blockbusters avant même leurs sorties et interprétés par des stars du film d'action: Arnold Schwarzenegger et Bruce Willis. Un film intéressant donc dans sa distanciation vis-à-vis du reste de "l’œuvre" de McTiernan. Car "Octobre Rouge", c'est avant tout l'interprétation du best seller de Tom Clancy, maître des romans "géopolitiques" s'inscrivant dans la guerre froide.

Et la guerre froide, elle est omniprésente dans le film qui nous intéresse. Le long-métrage raconte l'histoire du dernier sous-marin soviétique commandé par le commandant Marko Ramius (Sean Connery). Celui-ci, convaincu que son navire pourrait servir, par son avant garde technologique, à déclencher une troisième guerre mondiale, décide de le remettre aux États-Unis. Évidement, l'URSS l'apprend et décide de couler "Octobre Rouge", le sous-marin, avant que celui-ci n'exécute sa mission.

Le film est un pur produit de son époque. En 1990, nous sommes en pleine perestroïka, l'URSS traverse une période de troubles engendrés par cette dernière, et le désarmement, bien qu'engagé, n'a pas réduit les menaces (atomiques) pesant sur le monde pour autant. Cependant, l'apaisement décrété par Mikhaïl Gorbatchev trouve un écho dans le film au travers du personnage de Marko Ramius, qui signe probablement là son meilleur film des années 1990.

Que dire du film sinon qu'il propose une intrigue, certes bornée et aisément devinable, mais aussi efficace et bénéficiant du sens de la précision de l'auteur du livre l'ayant inspiré? Les scènes d'action sont clairement ici en retrait vis-à-vis d'un "suspens militaire" fait de courses poursuites, de temps morts angoissants, n'arrivant qu'à la fin du récit. La bande originale de Basil Pouledoris participe grandement à ce suspens grandissant, faisant usage de symphonies profondes rappelant les airs soviétiques de la "grande guerre patriotique". Pour ce qui est de al direction d'acteurs, notons que Sean Connery, sans avoir déployé des trésors d'inventivité dans la construction de son personnage, reste crédible. L'incontournable Sam Neill, qui joue le rôle de son second, le commandant Vassilli Borodine, se révèle une fois de plus précieux pour incarner les second rôles. Enfin, Alec Baldwin, qui campe une sorte d'alter-ego de Connery, rempli honorablement son rôle de "geek" des sous-marins de la CIA, bien que là non plus on ne soit pas en face d'un Marlon Brando (par exemple).

Enfin, si l'on devant résumer le film, nous pourrions dire, d'une part, qu'il ne possède par de mètre-étalon auquel se comparer, les autres films de sous-marins tel l'excellent "Das Boot" de Wolfgang Petersen traitant essentiellement de la seconde guerre mondiale. Et ce n'est pas le transparent "USS Alabama" de Tony Scott qui rempliera ce rôle. D'autre part, "Octobre Rouge" demeure un excellent divertissement nous replongeant dans un tournant historique où une telle épopée aurait pu avoir lieu. Les effets spéciaux ont beau avoir pris quelques rides depuis, le film se laisse gentiment regarder et le rythme n'impose aucune longueur particulière. Un bon film.

Commenter cet article